Séminaire de santé publique
Vendredi 21 février 2025 - 12h à 13h
Amphi Louis - ISPED
Campus Carreire - université de Bordeaux
Ouvert à tous
En présentiel
Titre : "Végétalisation des villes et risques vectoriels"
Florence Fournet, PhD
MIVEGEC (UM, CNRS 5290, IRD 224)
Maladies Infectieuses et Vecteurs : Ecologie, Génétique, Evolution et Contrôle
Institut de Recherche pour le Développement (IRD), Montpellier
Bio :
Florence FOURNET est directrice de recherche à l'Institut de Recherche pour le Développement (IRD), UMR MIVEGEC, Montpellier (France) au sein de l’UMR MIVEGEC. Entomologiste médicale de formation, elle s'intéresse aux liens entre environnement urbain et santé, en prenant comme indicateur les maladies à transmission vectorielle. Elle a travaillé au Burkina Faso et en Côte d'Ivoire durant plus de 15 années sur les disparités socio-spatiales de la transmission du paludisme et de la dengue en milieu urbain. Elle pilote actuellement un projet de recherche qui vise à évaluer l'impact de la végétalisation des villes de Montpellier et Toulouse sur l'émergence de maladies vectorielles des humains, des animaux et des plantes. Ce projet s’appuie sur une collaboration entre les deux métropoles, Santé Publique France, la FREDON, l'Ecole Nationale Vétérinaire de Toulouse, les Maisons des Sciences de l'Homme de Montpellier et de Toulouse, et l'IRD (UMR MIVEGEC et ESPACE-DEV). Le projet V2MOC s’inscrit dans les actions de recherche du Défi Clé Risques Infectieux et Vecteurs en Occitanie (RIVOC) qui est soutenu par la région Occitanie.
Résumé :
Les solutions fondées sur la nature (jardins partagés, forêts urbaines, parcs et corridors écologiques), qui visent à protéger, gérer durablement ou restaurer un écosystème, sont apparues comme un outil prometteur pour améliorer la santé et le bien-être d'une population urbaine en constante augmentation. Si la végétalisation des villes présente des avantages indéniables pour la santé humaine et la biodiversité, elle pourrait aussi favoriser l'émergence de maladies vectorielles telles que la dengue et les maladies transmises par les tiques. Les études sur l'impact des espaces verts urbains sur ces maladies sont encore rares. En outre, du fait des grandes disparités entre les villes, des variations dans les actions de végétalisation et de différentes échelles d'observation, les résultats sont souvent contradictoires. Il est donc nécessaire d'évaluer soigneusement la manière dont les espaces verts urbains affectent le risque de maladies à transmission vectorielle. Cela permettrait de mieux aborder la gestion des espaces verts dans les villes et ainsi, d'atténuer durablement les risques associés aux maladies vectorielles.